Hongrie : des „jardin-forêts” sont implantés en plein cœur de Budapest

Le premier „jardin-forêt” comestible et participatif de Hongrie a été inauguré le 11 novembre 2018 à Budapest. Ce concept s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche doctorale en agroforesterie urbaine mené en partenariat avec la mairie du 14ème arrondissement de Budapest, Zuglo, et la coopérative sociale décroissante Cargonomia.

Le concept de „jardin-forêt” a été mis au point par le botaniste anglais Robert Hart. Son principe est de s’inspirer d’écosystèmes forestiers : les arbres créent un microclimat, des habitats pour la faune et les pollinisateurs ainsi que des ressources pour le jardinier, explique à ID Paloma de Linarés, chercheuse en agriculture urbaine et en agroforesterie qui a modélisé le projet. Les techniques de l’agroécologie et de la permaculture s’appliquent à ce jardin.

L’idée première est de créer un écosystème auto-suffisant, nécessitant peu d’énergie, d’intervention humaine ou d’apports de matières. Paloma de Linarés

Les habitants se sont rapidement approprié ce nouvel espace dont la mise en place a duré un an, d’après Vincent Liégey – membre fondateur et coordinateur de la coopérative sociale Cargonomia. Ils étaient une vingtaine de personnes lors de l’inauguration du jardin et de la plantation de quatre arbres fruitiers. „Depuis, nous devons canaliser l’enthousiasme des volontaires”, affirme Vincent Liégey.

Une discussion sur ce projet a été menée en amont avec les représentants des arrondissements, des chercheurs en agroforesterie, des ONG locales, des fermiers, et notamment le réseau des jardins partagés de Budapest. Il a ensuite été monté avec un budget quasi-nul : seuls les jeunes arbres ont été financés par une bourse doctorale. Les autres plantes seront apportées sous forme de don, précise Paloma de Linarés. „La création d’un jardin-forêt ne nécessite pas beaucoup de ressources car nous ne cultivons pas de plantes annuelles et nous ne produisons pas de manière intensive”, ajoute-t-elle.

L’objectif principal est de repenser l’utilisation des espaces publics urbains et d’inviter les habitants à se les réapproprier en les impliquant dans un projet participatif et collaboratif.

L’enjeu n’est pas tant de réussir ce projet que de créer des débats, des réflexions et des vocations. Ainsi, nous souhaitons rester à échelle humaine et susciter de l’intérêt en espérant que d’autres suivent une voie similaire. Vincent Liégey

Une nouvelle journée de plantation est prévue en mars. Selon Vincent Liégey, un dialogue est en cours afin de monter un partenariat avec deux écoles du quartier.

Voici la vidéo de l’inauguration du „jardin-forêt”, postée sur la page Facebook de Cargonomia.

Article initialement publié sur l’Info Durable le 28 janvier 2019

Hongrie : des „jardin-forêts” sont implantés en plein cœur de Budapest

Le premier „jardin-forêt” comestible et participatif de Hongrie a été inauguré le 11 novembre 2018 à Budapest. Ce concept s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche doctorale en agroforesterie urbaine mené en partenariat avec la mairie du 14ème arrondissement de Budapest, Zuglo, et la coopérative sociale décroissante Cargonomia.

Le concept de „jardin-forêt” a été mis au point par le botaniste anglais Robert Hart. Son principe est de s’inspirer d’écosystèmes forestiers : les arbres créent un microclimat, des habitats pour la faune et les pollinisateurs ainsi que des ressources pour le jardinier, explique à ID Paloma de Linarés, chercheuse en agriculture urbaine et en agroforesterie qui a modélisé le projet. Les techniques de l’agroécologie et de la permaculture s’appliquent à ce jardin.

L’idée première est de créer un écosystème auto-suffisant, nécessitant peu d’énergie, d’intervention humaine ou d’apports de matières. Paloma de Linarés

Les habitants se sont rapidement approprié ce nouvel espace dont la mise en place a duré un an, d’après Vincent Liégey – membre fondateur et coordinateur de la coopérative sociale Cargonomia. Ils étaient une vingtaine de personnes lors de l’inauguration du jardin et de la plantation de quatre arbres fruitiers. „Depuis, nous devons canaliser l’enthousiasme des volontaires”, affirme Vincent Liégey.

Une discussion sur ce projet a été menée en amont avec les représentants des arrondissements, des chercheurs en agroforesterie, des ONG locales, des fermiers, et notamment le réseau des jardins partagés de Budapest. Il a ensuite été monté avec un budget quasi-nul : seuls les jeunes arbres ont été financés par une bourse doctorale. Les autres plantes seront apportées sous forme de don, précise Paloma de Linarés. „La création d’un jardin-forêt ne nécessite pas beaucoup de ressources car nous ne cultivons pas de plantes annuelles et nous ne produisons pas de manière intensive”, ajoute-t-elle.

L’objectif principal est de repenser l’utilisation des espaces publics urbains et d’inviter les habitants à se les réapproprier en les impliquant dans un projet participatif et collaboratif.

L’enjeu n’est pas tant de réussir ce projet que de créer des débats, des réflexions et des vocations. Ainsi, nous souhaitons rester à échelle humaine et susciter de l’intérêt en espérant que d’autres suivent une voie similaire. Vincent Liégey

Une nouvelle journée de plantation est prévue en mars. Selon Vincent Liégey, un dialogue est en cours afin de monter un partenariat avec deux écoles du quartier.

Voici la vidéo de l’inauguration du „jardin-forêt”, postée sur la page Facebook de Cargonomia.

Article initialement publié sur l’Info Durable le 28 janvier 2019