La décroissance est une idée qui critique le système capitaliste mondial qui poursuit la croissance à tout prix, provoquant l’exploitation humaine et la destruction de l’environnement. Le mouvement de la décroissance, composé d’activistes et de chercheurs, plaide en faveur de sociétés qui privilégient le bien-être social et écologique plutôt que les profits des entreprises, la surproduction et la surconsommation. Cela nécessite une redistribution radicale, une réduction de la taille matérielle de l’économie mondiale et une évolution des valeurs communes vers l’attention, la solidarité et l’autonomie. La décroissance signifie transformer les sociétés pour garantir la justice environnementale et une bonne vie pour tous dans les limites de la planète.

L’essentiel de la décroissance:

• • S’efforcer de mener une vie autodéterminée dans la dignité pour tous. Cela inclut la décélération, le bien-être et la convivialité.

  • Une économie et une société qui soutiennent les bases naturelles de la vie.

  • Une réduction de la production et de la consommation dans le Nord global et une libération du paradigme occidental unilatéral du développement. Cela pourrait permettre une voie autodéterminée d’organisation sociale dans le Sud.

  • L’extension de la prise de décision démocratique pour permettre une véritable participation politique.

  • Des changements sociaux et une orientation vers la suffisance au lieu de changements purement technologiques et d’améliorations de l’efficacité pour résoudre les problèmes écologiques. Nous pensons qu’il a été historiquement prouvé qu’il n’est pas possible de découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources.

  • La création d’économies ouvertes, connectées et localisées.

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Pourquoi le mot « décroissance »?

Les anglophones trouvent parfois le mot « décroissance » problématique et il peut donner lieu à des malentendus. La simple lecture du mot lui confère une connotation négative et, pour certains, non écologique. Mais l’origine du terme est tout autre. On le trouve dans les langues latines, où « la décroissance » en français ou « la decrescita » en italien font référence à une rivière qui reprend son cours normal après une crue désastreuse. Le terme anglais « degrowth » s’est imposé après la première conférence internationale sur la décroissance qui s’est tenue à Paris en 2008. Il s’est depuis lors imposé dans les écrits universitaires ainsi que dans les médias et est utilisé par les mouvements sociaux et les praticiens. L’avantage d’utiliser un terme qui ne roule pas facilement sur la langue anglaise est qu’il crée une perturbation. Une perturbation dans un monde où la critique de la croissance économique est une position radicale. Nous nous distançons des formes de critique de la croissance qui ne visent pas le bien vivre pour tous. Nous nous opposons à toutes les formes de droite, racistes et sexistes de la critique de la croissance.