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Hungary / Budapest / 09.19.2019 One day with the centraliens in Budapest. The food delivery team on Dembinszky street, Budapest. Members from left to right : François Paul-Henri, Trouvé Loéna, Gaillard Corentin, Liegey Vincent, Choisne Clément

Cargonomia en une du Monde : repenser le rôle de l’ingénieur

C'est le cadre d'un projet à Cargonomia sur ingénierie et Décroissance mené tout l'été par Corentin Gaillard et Paul-Henri François que le Monde est venu en reportage à Budapest et…

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Face à l’effondrement, une forêt comestible et des jardins partagés naissent à Budapest

Pour lutter contre le tout-béton et fournir aux citadins une nourriture locale, des habitants de Budapest plantent des jardins-forêts comestibles. Verdir la ville, rendre les espaces publics aux habitants, préparer…

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Des « jardins-forêts » comestibles au coeur des villes face au réchauffement et à l’effondrement de la biodiversité

Imaginer des villes où le béton laisserait progressivement la place à des « jardins-forêts comestibles » : c’est le pari lancé à Budapest, grâce à l’autogestion et à des initiatives spontanées. « Dès le…

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Interview We can be heroes !

Interview réalisée dans le cadre du projet We can be heroes, tour d’Europe à la rencontre des acteurs du changement : « La décroissance avec Vincent »

PEUX-TU TE PRÉSENTER ?

Je m’appelle Vincent Liegey, je suis ingénieur de formation, co-fondateur de Cargonomia et également co-auteur d’Un Projet de Décroissance (Utopia, 2013).

COMMENT AS-TU INTÉGRÉ LES RÉSEAUX ALTERMONDIALISTES ?

« Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond dans notre économie. »

Au cours de mes études au début des années 2000, j’ai reçu une bourse et je suis parti 6 mois en Hongrie et 6 mois aux États-Unis. Une fois mon diplôme en poche, j’ai décidé de faire comme toi et voyager en Europe Centrale et Orientale. J’ai ensuite trouvé un travail à l’Ambassade de France. Je m’intéressais à l’époque à l’économie, à J.M.Keynes notamment via Bernard Marris. Altermondialiste, je me suis rapproché des réseaux hongrois, où les questions environnementales étaient plus présentes qu’en France. Puis j’ai découvert l’auteur Nicholas Georgescu-Roegen, et c’est ainsi que j’ai fait le lien entre la problématique environnementale et les questions de justice sociale, de limite physique de la croissance, etc. Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond dans notre économie. c’est comme cela que j’ai mis un pied dans la décroissance. En rentrant en France, j’ai intégré le Parti Pour La Décroissance en 2008 et je suis devenu l’un de ses porte-paroles. J’ai participé de près ou de loin à différentes campagnes électorales, en France et puis en Hongrie avec la création du mouvement Une autre Politique est Possible (LMP) dans un contexte politique tendu avec l’arrivée de l’extrême-droite, la mise en place des politiques d’austérité et avant la prise de pouvoir d’Orban.

AS-TU VU UNE DIFFÉRENCE ENTRE LES MOUVEMENTS ALTERNATIFS DE PARIS ET DE BUDAPEST ?

Une vraie différence oui ! À Paris, nous organisions difficilement une réunion faute de lieu, nous comptions sur l’aide de mouvements comme Jeudi Noir pour avoir un espace. Les premiers ateliers autogérés de réparation de vélos se créaient dans des squats, mais c’était la galère et souvent éphémère. À Budapest, les lieux alternatifs ont émergé assez rapidement. En revenant vivre en 2011 à Budapest, je me rends compte que ce dont je rêve de fonder à Paris existe déjà en Hongrie. Ils ne le savent pas car la démarche n’est pas politisée, elle est intellectualisée d’une autre manière. Je découvre une créativité et une solidarité incroyables. Et surtout, pas de pression immobilière aussi forte qu’à Paris ce qui oblige les porteurs de projet à s’inscrire soit dans les logiques de marché pour dégager du chiffre soit à rester dans les milieux squats. Ici, un modèle économique alternatif est possible avec de la débrouille et l’économie de réciprocité en s’appuyant sur des projets développés localement.

« Ici, un modèle économique alternatif est possible avec de la débrouille et l’économie de réciprocité en s’appuyant sur des projets développés localement. »
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