Cargonomia, une coopérative d’activités décroissante à Budapest

 

Vincent Liégey, militant de la décroissance, a co-fondé à Budapest une initiative qui allie transports doux et relocalisation de l’économie, Cargonomia. Il interroge ici les interactions entre expérimentation pratique et transformation sociale et politique.

 

J’habite depuis une quinzaine d’années entre Budapest et Paris. C’est en France que j’ai rencontré la décroissance, en tant que pensée multidimensionnelle mais aussi mouvement politique. En 2011, je retourne vivre en Hongrie. Même si les débats sur la décroissance ne sont que naissants, Budapest est riche d’initiatives citoyennes auto-gérées, toutes plus créatives les unes que les autres, sans pour autant être politisées. A Paris, du fait de la pression sur le prix de l’immobilier, il est impossible d’expérimenter des projets alternatifs pérennes dans une logique de décroissance.

 

Naissance de Cargonomia, projet urbain décroissant

 

J’ai l’opportunité de m’installer au « Szalon », appartement auto-géré du centre de Budapest qui organise régulièrement des soirées culturelles et accueille des espace de création pour artistes. Je fais le tour des alternatives, des ONG, rencontre des universitaires proche des idées de la décroissance. Je prospecte et émerge l’idée de créer, à Budapest, un centre d’expérimentation et de recherche sur la décroissance. Un collectif ouvert est créé. Mais le projet stagne du fait de son ambition. L’idée de se lancer avec tant de partenaires, de projets et de louer ou acheter ensemble un bâtiment semble voué à l’échec.

J’abandonne cette idée pour finalement créer Cyclonomia, un atelier vélo participatif classique, avec Adrien, rencontré dans les vélorutions parisiennes. Au Szalon, nous sommes rejoint par Levi, jeune entrepreneur social qui vient de créer une entreprise de coursier, Kantaa, puis par Logan, qui travaille à, mi-temps dans une ferme bio de Zsambok à côté de Budapest. C’est alors la naissance de Cargonomia. En son sein, Cyclonomia commence à construire des vélocargos, qui sont utilisés par Kantaa pour transporter les légumes bio de Zsambok…

 

Photo: Rebeka Csóti

 

Photo: Rebeka Csóti

Expérimenter la dotation inconditionnelle d’autonomie

 

En parallèle, je co-publie le livre Un Projet de Décroissance (1) qui se veut être une synthèse des réflexions, débats, propositions qui ont émergé au sein des réseaux de la décroissance les années précédentes. Ce livre met en avant une proposition centrale : la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), qui consiste à donner de la naissance à la mort, à toutes et tous, ce que l’on considère démocratiquement comme suffisant pour avoir une vie décente.

Inspiré du Revenu de Base, la DIA est partiellement démonétarisée (droits d’accès à des services et de tirage sur des ressources). Je vois à travers Cargonomia, l’opportunité d’expérimenter cette DIA, mais aussi un modèle économique basé sur les principes de la décroissance. Ainsi, ce projet se fait presque sans apport en argent. Il s’appuie sur notre réseau de connaissances, de compétences mais aussi la mise en commun d’outils ou comment repenser la question des communs.

Il y a ni entité légale centrale ni salaire direct pour les coordinateurs de Cargonomia : en effet nous avons souhaité dissocier nos conditions de survie, donc notre salaire, de nos activités liées à Cargonomia. Toutefois, celles-ci, de manière indirecte, nous offrent une plateforme de solidarité à travers de l’économie de réciprocité (logement, nourriture et transport) mais aussi de visibilité et de réseaux qui renforcent, valorisent et pérennisent nos sources de revenu (consulting, projet de recherche, enseignement, etc.). En ce sens nous souhaitons expérimenter, à petite échelle une forme de DIA auto-instituée, partiellement démonétisée, autonome mais construite collectivement.

Chaque partenaire a quant à lui son propre modèle économique et rémunère ses collaborateurs que ce soit les paysans, les boulangers ou les coursiers.

 

Faire le lien entre théories et pratiques décroissantes

 

Une des grandes forces de la décroissance est de faire le lien entre différents niveaux d’action, de la simplicité volontaire aux initiatives locales, de la théorie à la résistance. Lors des mes années françaises, je me rends compte que j’ai souffert de l’absence de liens avec le « faire ». D’un point de vue humain, l’engagement politique s’avère souvent violent, qui plus est lorsqu’il s’appuie sur des théories radicales dont on ne perçoit pas les résultats. Cela crée des frustrations mais aussi des conflits. Le faire permet de s’épanouir, non sans difficultés, et enseigne l’humilité. Ainsi, dès les débuts de Cargonomia, nous avons essayé de trouver un équilibre difficile entre l’expérimentation concrète d’une utopie décroissante, dans laquelle le risque de se retrouver dans l’entre soi est grand, et la nécessité de s’appuyer sur celle-ci comme vitrine, projet pilote et leviers de transformation sociétale. (2)

 

« La nécessité de faire le lien avec la politique »

 

Si Cargonomia s’est épanouie ces dernières années, nous ne pouvons pas ignorer son incapacité partagée à n’avoir pas su stopper l’effondrement de la démocratie hongroise. « Small is beautiful », « avancer en marchant », ont permis à Cargonomia d’éviter la crise de croissance et de travailler sa cohérence, sa diversité, sa convivialité et son harmonie. Toutefois, la nécessité de faire le lien avec le politique, la résistance, ce que nous faisons aussi, notamment à travers les conférences internationales de la décroissance ou nos relations avec les mouvements de soutiens aux réfugiés et les mouvements étudiants en Hongrie, est criante en cette période d’effondrement généralisé.

Oui, nous avons besoin, en particulier pour la cohérence et la crédibilité de nos idées, mais aussi notre bien-être, d’ancrer nos réflexions dans le faire, mais à condition de ne pas oublier l’objectif central, changer la société en profondeur avec la décroissance.

 

Vincent Liegey

 

Cargonomia, 32 Dembinszky utca, 1075 Budapest, http://cargonomia.hu.
Publié dans S!lence, Numéro 476 – mars 2019. 

 

Notes :

(1) Éd. Utopia, 2013.

(2) C’est pourquoi Cargonomia est aussi un projet de recherche qui analyse les bienfaits et les limites de notre modèle, où la pratique nourrit la théorie et inversement. De même, nous nous impliquons dans l’éducation populaire, auprès des plus jeunes et aussi dans l’envie de créer des ponts au sein de nos sociétés, plus divisées que jamais, en particulier entre ruraux et urbains. Ancré dans un réseau d’initiatives budapestoises dynamiques, Cargonomia est aussi un incubateur de nouveaux projets comme par exemple l’agroforesterie urbaine que nous venons de lancer.

 

Photos : ©Cargonomia.

 

Cargonomia, une coopérative d’activités décroissante à Budapest

Vincent Liégey, militant de la décroissance, a co-fondé à Budapest une initiative qui allie transports doux et relocalisation de l’économie, Cargonomia. Il interroge ici les interactions entre expérimentation pratique et transformation sociale et politique.

 

J’habite depuis une quinzaine d’années entre Budapest et Paris. C’est en France que j’ai rencontré la décroissance, en tant que pensée multidimensionnelle mais aussi mouvement politique. En 2011, je retourne vivre en Hongrie. Même si les débats sur la décroissance ne sont que naissants, Budapest est riche d’initiatives citoyennes auto-gérées, toutes plus créatives les unes que les autres, sans pour autant être politisées. A Paris, du fait de la pression sur le prix de l’immobilier, il est impossible d’expérimenter des projets alternatifs pérennes dans une logique de décroissance.

 

Naissance de Cargonomia, projet urbain décroissant

 

J’ai l’opportunité de m’installer au « Szalon », appartement auto-géré du centre de Budapest qui organise régulièrement des soirées culturelles et accueille des espace de création pour artistes. Je fais le tour des alternatives, des ONG, rencontre des universitaires proche des idées de la décroissance. Je prospecte et émerge l’idée de créer, à Budapest, un centre d’expérimentation et de recherche sur la décroissance. Un collectif ouvert est créé. Mais le projet stagne du fait de son ambition. L’idée de se lancer avec tant de partenaires, de projets et de louer ou acheter ensemble un bâtiment semble voué à l’échec.

J’abandonne cette idée pour finalement créer Cyclonomia, un atelier vélo participatif classique, avec Adrien, rencontré dans les vélorutions parisiennes. Au Szalon, nous sommes rejoint par Levi, jeune entrepreneur social qui vient de créer une entreprise de coursier, Kantaa, puis par Logan, qui travaille à, mi-temps dans une ferme bio de Zsambok à côté de Budapest. C’est alors la naissance de Cargonomia. En son sein, Cyclonomia commence à construire des vélocargos, qui sont utilisés par Kantaa pour transporter les légumes bio de Zsambok…

 

Expérimenter la dotation inconditionnelle d’autonomie

 

En parallèle, je co-publie le livre Un Projet de Décroissance (1) qui se veut être une synthèse des réflexions, débats, propositions qui ont émergé au sein des réseaux de la décroissance les années précédentes. Ce livre met en avant une proposition centrale : la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), qui consiste à donner de la naissance à la mort, à toutes et tous, ce que l’on considère démocratiquement comme suffisant pour avoir une vie décente.

Inspiré du Revenu de Base, la DIA est partiellement démonétarisée (droits d’accès à des services et de tirage sur des ressources). Je vois à travers Cargonomia, l’opportunité d’expérimenter cette DIA, mais aussi un modèle économique basé sur les principes de la décroissance. Ainsi, ce projet se fait presque sans apport en argent. Il s’appuie sur notre réseau de connaissances, de compétences mais aussi la mise en commun d’outils ou comment repenser la question des communs.

Il y a ni entité légale centrale ni salaire direct pour les coordinateurs de Cargonomia : en effet nous avons souhaité dissocier nos conditions de survie, donc notre salaire, de nos activités liées à Cargonomia. Toutefois, celles-ci, de manière indirecte, nous offrent une plateforme de solidarité à travers de l’économie de réciprocité (logement, nourriture et transport) mais aussi de visibilité et de réseaux qui renforcent, valorisent et pérennisent nos sources de revenu (consulting, projet de recherche, enseignement, etc.). En ce sens nous souhaitons expérimenter, à petite échelle une forme de DIA auto-instituée, partiellement démonétisée, autonome mais construite collectivement.

Chaque partenaire a quant à lui son propre modèle économique et rémunère ses collaborateurs que ce soit les paysans, les boulangers ou les coursiers.

 

Faire le lien entre théories et pratiques décroissantes

 

Une des grandes forces de la décroissance est de faire le lien entre différents niveaux d’action, de la simplicité volontaire aux initiatives locales, de la théorie à la résistance. Lors des mes années françaises, je me rends compte que j’ai souffert de l’absence de liens avec le « faire ». D’un point de vue humain, l’engagement politique s’avère souvent violent, qui plus est lorsqu’il s’appuie sur des théories radicales dont on ne perçoit pas les résultats. Cela crée des frustrations mais aussi des conflits. Le faire permet de s’épanouir, non sans difficultés, et enseigne l’humilité. Ainsi, dès les débuts de Cargonomia, nous avons essayé de trouver un équilibre difficile entre l’expérimentation concrète d’une utopie décroissante, dans laquelle le risque de se retrouver dans l’entre soi est grand, et la nécessité de s’appuyer sur celle-ci comme vitrine, projet pilote et leviers de transformation sociétale. (2)

 

« La nécessité de faire le lien avec la politique »

 

Si Cargonomia s’est épanouie ces dernières années, nous ne pouvons pas ignorer son incapacité partagée à n’avoir pas su stopper l’effondrement de la démocratie hongroise. « Small is beautiful », « avancer en marchant », ont permis à Cargonomia d’éviter la crise de croissance et de travailler sa cohérence, sa diversité, sa convivialité et son harmonie. Toutefois, la nécessité de faire le lien avec le politique, la résistance, ce que nous faisons aussi, notamment à travers les conférences internationales de la décroissance ou nos relations avec les mouvements de soutiens aux réfugiés et les mouvements étudiants en Hongrie, est criante en cette période d’effondrement généralisé.

Oui, nous avons besoin, en particulier pour la cohérence et la crédibilité de nos idées, mais aussi notre bien-être, d’ancrer nos réflexions dans le faire, mais à condition de ne pas oublier l’objectif central, changer la société en profondeur avec la décroissance.

 

Vincent Liegey

 

Cargonomia, 22 Dembinszky utca, 1075 Budapest, http://cargonomia.hu.

 

Notes :

(1) Éd. Utopia, 2013.

(2) C’est pourquoi Cargonomia est aussi un projet de recherche qui analyse les bienfaits et les limites de notre modèle, où la pratique nourrit la théorie et inversement. De même, nous nous impliquons dans l’éducation populaire, auprès des plus jeunes et aussi dans l’envie de créer des ponts au sein de nos sociétés, plus divisées que jamais, en particulier entre ruraux et urbains. Ancré dans un réseau d’initiatives budapestoises dynamiques, Cargonomia est aussi un incubateur de nouveaux projets comme par exemple l’agroforesterie urbaine que nous venons de lancer.

 

Photos : ©Cargonomia.

Cargonomia, une coopérative d’activités décroissante à Budapest

Vincent Liégey, militant de la décroissance, a co-fondé à Budapest une initiative qui allie transports doux et relocalisation de l’économie, Cargonomia. Il interroge ici les interactions entre expérimentation pratique et transformation sociale et politique.

 

J’habite depuis une quinzaine d’années entre Budapest et Paris. C’est en France que j’ai rencontré la décroissance, en tant que pensée multidimensionnelle mais aussi mouvement politique. En 2011, je retourne vivre en Hongrie. Même si les débats sur la décroissance ne sont que naissants, Budapest est riche d’initiatives citoyennes auto-gérées, toutes plus créatives les unes que les autres, sans pour autant être politisées. A Paris, du fait de la pression sur le prix de l’immobilier, il est impossible d’expérimenter des projets alternatifs pérennes dans une logique de décroissance.

 

Naissance de Cargonomia, projet urbain décroissant

 

J’ai l’opportunité de m’installer au « Szalon », appartement auto-géré du centre de Budapest qui organise régulièrement des soirées culturelles et accueille des espace de création pour artistes. Je fais le tour des alternatives, des ONG, rencontre des universitaires proche des idées de la décroissance. Je prospecte et émerge l’idée de créer, à Budapest, un centre d’expérimentation et de recherche sur la décroissance. Un collectif ouvert est créé. Mais le projet stagne du fait de son ambition. L’idée de se lancer avec tant de partenaires, de projets et de louer ou acheter ensemble un bâtiment semble voué à l’échec.

J’abandonne cette idée pour finalement créer Cyclonomia, un atelier vélo participatif classique, avec Adrien, rencontré dans les vélorutions parisiennes. Au Szalon, nous sommes rejoint par Levi, jeune entrepreneur social qui vient de créer une entreprise de coursier, Kantaa, puis par Logan, qui travaille à, mi-temps dans une ferme bio de Zsambok à côté de Budapest. C’est alors la naissance de Cargonomia. En son sein, Cyclonomia commence à construire des vélocargos, qui sont utilisés par Kantaa pour transporter les légumes bio de Zsambok…

 

Expérimenter la dotation inconditionnelle d’autonomie

 

En parallèle, je co-publie le livre Un Projet de Décroissance (1) qui se veut être une synthèse des réflexions, débats, propositions qui ont émergé au sein des réseaux de la décroissance les années précédentes. Ce livre met en avant une proposition centrale : la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), qui consiste à donner de la naissance à la mort, à toutes et tous, ce que l’on considère démocratiquement comme suffisant pour avoir une vie décente.

Inspiré du Revenu de Base, la DIA est partiellement démonétarisée (droits d’accès à des services et de tirage sur des ressources). Je vois à travers Cargonomia, l’opportunité d’expérimenter cette DIA, mais aussi un modèle économique basé sur les principes de la décroissance. Ainsi, ce projet se fait presque sans apport en argent. Il s’appuie sur notre réseau de connaissances, de compétences mais aussi la mise en commun d’outils ou comment repenser la question des communs.

Il y a ni entité légale centrale ni salaire direct pour les coordinateurs de Cargonomia : en effet nous avons souhaité dissocier nos conditions de survie, donc notre salaire, de nos activités liées à Cargonomia. Toutefois, celles-ci, de manière indirecte, nous offrent une plateforme de solidarité à travers de l’économie de réciprocité (logement, nourriture et transport) mais aussi de visibilité et de réseaux qui renforcent, valorisent et pérennisent nos sources de revenu (consulting, projet de recherche, enseignement, etc.). En ce sens nous souhaitons expérimenter, à petite échelle une forme de DIA auto-instituée, partiellement démonétisée, autonome mais construite collectivement.

Chaque partenaire a quant à lui son propre modèle économique et rémunère ses collaborateurs que ce soit les paysans, les boulangers ou les coursiers.

 

Faire le lien entre théories et pratiques décroissantes

 

Une des grandes forces de la décroissance est de faire le lien entre différents niveaux d’action, de la simplicité volontaire aux initiatives locales, de la théorie à la résistance. Lors des mes années françaises, je me rends compte que j’ai souffert de l’absence de liens avec le « faire ». D’un point de vue humain, l’engagement politique s’avère souvent violent, qui plus est lorsqu’il s’appuie sur des théories radicales dont on ne perçoit pas les résultats. Cela crée des frustrations mais aussi des conflits. Le faire permet de s’épanouir, non sans difficultés, et enseigne l’humilité. Ainsi, dès les débuts de Cargonomia, nous avons essayé de trouver un équilibre difficile entre l’expérimentation concrète d’une utopie décroissante, dans laquelle le risque de se retrouver dans l’entre soi est grand, et la nécessité de s’appuyer sur celle-ci comme vitrine, projet pilote et leviers de transformation sociétale. (2)

 

« La nécessité de faire le lien avec la politique »

 

Si Cargonomia s’est épanouie ces dernières années, nous ne pouvons pas ignorer son incapacité partagée à n’avoir pas su stopper l’effondrement de la démocratie hongroise. « Small is beautiful », « avancer en marchant », ont permis à Cargonomia d’éviter la crise de croissance et de travailler sa cohérence, sa diversité, sa convivialité et son harmonie. Toutefois, la nécessité de faire le lien avec le politique, la résistance, ce que nous faisons aussi, notamment à travers les conférences internationales de la décroissance ou nos relations avec les mouvements de soutiens aux réfugiés et les mouvements étudiants en Hongrie, est criante en cette période d’effondrement généralisé.

Oui, nous avons besoin, en particulier pour la cohérence et la crédibilité de nos idées, mais aussi notre bien-être, d’ancrer nos réflexions dans le faire, mais à condition de ne pas oublier l’objectif central, changer la société en profondeur avec la décroissance.

 

Vincent Liegey

 

Cargonomia, 22 Dembinszky utca, 1075 Budapest, http://cargonomia.hu.

 

Notes :

(1) Éd. Utopia, 2013.

(2) C’est pourquoi Cargonomia est aussi un projet de recherche qui analyse les bienfaits et les limites de notre modèle, où la pratique nourrit la théorie et inversement. De même, nous nous impliquons dans l’éducation populaire, auprès des plus jeunes et aussi dans l’envie de créer des ponts au sein de nos sociétés, plus divisées que jamais, en particulier entre ruraux et urbains. Ancré dans un réseau d’initiatives budapestoises dynamiques, Cargonomia est aussi un incubateur de nouveaux projets comme par exemple l’agroforesterie urbaine que nous venons de lancer.

 

Photos : ©Cargonomia.